Dessin de Danielle Beaumont Ceruti

 

la sainte face

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Questions

Q1 De qui est le visage sur le linge ?

Q2 Qui tient le linge ?

Q3 De qui le visage est il le signe ?

Le texte biblique

Cette scène n'a pas de fondement évangélique.

C'est  l'apocryphe "La mort de Pilate"  qui raconte que le Christ imprima son visage sur une toile qu'il donna à Véronique. Ce nom n’existe pas dans les écrits bibliques, la femme est légendaire et est simplement la personnification de l’objet qu’elle porte puisque « vero icona »  signifie « image vraie ». 

Le serviteur souffrant d'Isaïe a été reconnu par les chrétiens comme l'image prophétique du Christ

 Livre d’Isaïe chapitre 53

 objet de mépris, abandonné des hommes,
homme de douleur, familier de la souffrance,
comme quelqu'un devant qui on se voile la face,
méprisé, nous n'en faisions aucun cas.
 


Réponses

Comprendre la Scène

 

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Sainte face ; BUFFET, Bernard ; 1953 intaille imprimée 

Tate Collections

 

 

 

Un visage sur un linge blanc, ce dernier est suspendu dans le vide ou plutôt tenu par les mains une jeune femme, invisible ici. C’est Véronique tenant le voile de la  Sainte face du Christ.

Le visage est celui de Jésus, son image  s’est déposée, à la façon d’une empreinte,  sur le linge avec lequel Véronique a essuyé sa sueur lorsqu’il souffrait sur le chemin de croix.

On voit selon l’époque, soit un visage serein,  soit un visage torturé avec la couronne d’épines, les marques des coups, le sang qui perle… mais le visage reste toujours beau.

 

Voir d'autres images voisines

 

Véronique recueille l'image du Christ pendant la montée au Calvaire, la mise en scène correspond au récit des apocryphes.

A droite, Bassano ne montre pas le visage du Christ sur le linge mais Véronique le tient comme un miroir sur lequel il va se refléter.

 

 

Le chemin du calvaire et Ste Véronique avec le suaire ; Travail du maître de Jacques IV d'Ecosse, miniature flamande, 1510-20  ; J. Paul Getty Museum, Los Angelessse

Paul Getty trust

 

 

Le chemin du calvaire; Jacopo BASSANO; 1540 huile sur toile; National Gallery, Londres

Web Gallery of Art

 

 

La scène est isolée de son contexte de la Passion.

 Véronique tient le voile comme une relique.

 

 

Ste Véronique avec le suaire; LE GRECO ; C. 1579 huile sur toile ; Santa Cruz Museum, Tolède

CGFA - A Virtual Art Museum

 

 

Sainte Véronique ; MEMLING, Hans ; C. 1470-75 huile sur panneau ; National Gallery of Art, Washington

 National Gallery Washington

 

 

Véronique disparaît, le voile est isolé et devient une "icône", c'est à dire une image du sacré.

 

 

Le voile de Véronique ; FETI, Domenico ; C. 1618-22 huile sur panneau ; National Gallery of Art, Washington
 

 National Gallery Washington

 

 

La tête du Christ; Emil NOLDE, aquarelle 1909; National Gallery of Art, Washington

 National Gallery Washington

 

 

Découvrir des prolongements

 

 Le visage du Christ

Il existait au Moyen Age une relique qui prétendait être le voile de Véronique mais elle a été détruite dans le sac de Rome en 1525, d’autres reliques existent encore mais toutes sont postérieures au 1er siècle et nous n’avons aucun témoignage sur le visage de Jésus,  les Evangiles étant muets à ce sujet.

Le christianisme est né comme religion de la Parole et n’a utilisé les images que plus tard. Mais dès très vite deux visages du Christ apparaissent :

       un Jésus jeune et sans barbe  qui peut ressembler aux  modèles grecs : Orphée, Hermès ou Apollon,

       un Jésus barbu au longs cheveux qu’on peut trouver plus oriental mais qui correspond aussi au modèle des philosophes antiques.

 

 Le Christ imberbe existe encore dans certaines miniatures du Xème s. mais c’est le modèle oriental qui l’emporte partout, avec une barbe qui s’allonge et se partage en deux, ce qui rend le visage plus majestueux.

 

 

Le Christ-Orphée;fresque  IIIème s. catacombe de Domitille, Rome

Site origine

 

Le Beau Dieu, cathédrale d'Amiens 

 Site origine

 

Salvator Mundi , Correggio;  c. 1515 huile sur toile ; National Gallery of Art, Washington

 Site origine

 


 

Le « beau Dieu » est une création de l’art occidental du XIIème s., c’est un Christ enseignant, debout, vêtu d’une longue robe et portant le Livre des Evangiles à gauche, tandis que sa main droite bénit.

 Le Christ se reconnaît aussi par une auréole mais qui est en plus marquée de la croix, il est souvent placé au centre d’une sorte d’amande ou mandorle qui est aussi une marque de lumière.

 

Les deux lettres grecques Alpha et Omega sont parfois proches de son visage pour indiquer qu’il est le commencement et la fin de toute chose, comme l’Alpha est la première lettre de l’alphabet grec et l’Oméga la dernière.
Lorsqu’il a une épée nue à proximité de la bouche et sept étoiles dans la main droite, il correspond à la vision de l’Apocalypse. Cette représentation a été reprise au XXème s. par certains artistes.

Christ en gloire;
1200 enluminure sur parchemin;
British Museum, Londres 
 

Web Gallery of Art

 

Christ de l'Apocalypse;
Nicola PISANO; 1265 marbre ;
cathédrale de Sienne
 

Web Gallery of Art

 

 

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