Dessin de Danielle Beaumont Ceruti

La mise au tombeau

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Questions

Q1 Combien de personnes mettent Jésus au tombeau, sur le dessin ? dans le texte ? donne les noms  

Q2 Entre le tombeau du dessin et celui du texte il y a une grande différence, laquelle ? 

 

 

Le texte biblique

Après la mort de jésus en croix.

Le soir venu, il vint un homme riche d'Arimathie, du nom de Joseph, qui s'était fait, lui aussi, disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate et réclama le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna qu'on le lui remît. Joseph prit donc le corps, le roula dans un linceul propre et le mit dans le tombeau neuf qu'il s'était fait tailler dans le roc ; puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla. Or il y avait là Marie de Magdala et l'autre Marie, assises en face du sépulcre.

 L’Evangile de Jean ajoute au chapitre 19 Nicodème - celui qui précédemment était venu, de nuit, trouver Jésus - vint aussi, apportant un mélange de myrrhe et d'aloès, d'environ cent livres.

Evangile de Matthieu chapitre 27


 

Comprendre la Scène

 

SI TU REGARDES L'OEUVRE TU VOIS D'AUTRES DETAILS

 Le cadavre de Jésus est déposé par des femmes et des hommes dans un tombeau.

  


La mise au tombeau;
miniature sur parchemin extrait de "La vie du Christ en prières" vers 1530;
Manuscrit Den Haag KB 133 E2; Musée Meermanno, La Haye Musée Meermanno

 

 

 

 

Le tombeau est  représenté comme un sarcophage ouvert, contrairement aux textes qui parlent d’un caveau creusé dans le roc. Le corps entouré d’un linceul blanc est engagé dans le sarcophage  

5 personnes entourent Jésus mort et participent à la mise au tombeau:

            La Vierge Marie éplorée,

            Jean l’apôtre la  soutient

A droite Marie Madeleine, ici peu visible, elle porte souvent un vase pour l'embaumement

Joseph d’Arimathie  et Nicodème déposent  le cadavre  avec son linceul , Joseph  le tient du côté de la tête et Nicodème du côté des pieds.
Cette position s’explique par  leur importance sociale relative, Joseph d'Arimatie est un membre du Conseil  religieux, c'est lui  qui offre le tombeau,   Nicodème n’est qu’un petit notable qui a apporté des parfums.

Voir d'autres images voisines

 

La mise au tombeau est souvent composée de plusieurs  personnages sculptés en grandeur nature, ce qui crée une sorte de représentation théâtrale.
 

 

 

La déposition du Christ ; C. 1474 bois peint travail italien ; Museo Civico, Novara

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Mise au tombeau ; Juan de JUNI ; 1544 bois polychrome ;Musée national des sculptures religieuses, Valladolid

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Le corps de Jésus est porté soit calmement comme pour un enterrement, soit dans l'agitation pour exprimer la douleur

 

 

Le corps du Christ conduit au tombeau ; William BLAKE ; 1800 tempera sur toile ; Tate Collections, Londres

Tate on line

 

 

Piéta ;  ROSSO Fiorentino ; 1537-40 huile sur panneau transféré sur toile; Musée du Louvre, Paris

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Le corps de Jésus est déposé de nuit

 

La mise au tombeau ; CARAVAGE ; 1602 huile sur toile ; Pinacoteca, Vatican

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Le Christ porté au tombeau ; BADALOCCHIO, Sisto ; après 1609 huile sur cuivre ; National Gallery, Londres

 National Gallery London

 

Recueillement devant le corps

Le groupe des femmes est ici plus organisé : 

Marie, mère de Jésus, préside, placée au centre 

 Deux autres femmes citées par les évangiles apportent des parfums pour l’embaumement, ce sont  Salomé, femme de Zébédée et mère des apôtres Jacques le Majeur et de Jean, et Marie, mère de Jacques le mineur. Ce sont ces femmes que la légende a transformées en demi-sœurs de la Vierge Marie.

Marie Madeleine pleure en tenant un vase de parfum, elle se trouve au centre si la Vierge est à la tête, ou aux pieds si la Vierge est au centre.

 

 

Piéta ; ANDREA del Sarto ; 1523  huile sur bois  ; Galleria Palatina, Palazzo Pitti, Florence

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La déposition du Christ ; C. 1474 bois peint travail italien ; Museo Civico, Novara

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Deux différentes conceptions du tombeau,

A gauche le caveau creusé

A droite le sarcophage,

seul le premier correspond au texte.

 

La mise au tombeau du Christ ; Rogier van der  WEYDEN, 1450 huile sur bois ; Galleria degli Uffizi, Florence

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La déposition ; RUBENS, Peter Paul ; 1602 huile sur toile ; Galleria Borghese, Rome

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Déposition sur la pierre tombale

A la Renaissance on a représenté des mises au tombeau où le cadavre de Jésus est posé sur une dalle

 L’œuvre s'inspire d’une  leçon d’anatomie

 

 

La lamentation sur le Christ mort ; MANTEGNA, Andrea ; C. 1490 tempera sur toile ; Pinacoteca di Brera, Milan

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Piéta ; VERONESE, Paolo ; 1576-82 huile sur toile ; Musée de l’Ermitage, Saint Petersbourg

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La Pietà est le nom donné au groupe formé de Marie portant le corps mort de son fils.
 

A droite la scène  est manifestement inspirée de la Vierge à l'enfant.

 

La Pietà  de Villeneuve-lès-Avignon,  QUARTON, Enguerrand ; 1456-57 panneau ; Musée du Louvre, Paris

CGFA - A Virtual Art Museum

 

 

Piéta ; Cosme TURA ; 1460 huile sur panneau ; Museo Correr, Venise

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Même mouvement et même sentiment de douleur  

Piéta ; DELACROIX, Eugène ; c.1850 huile sur toile ; Nasjonalgalleriet, Oslo

Olga's Gallery - Online Art Museum

 

 

Piéta ; Artus QUELLIN ; 1660 bois polychrome ; Vrouwekathedraal, Anvers

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Le corps de Jésus est dressé en attente de la résurrection.
 A gauche, Marie et st Jean sont  présents comme au pied de la croix.

A droite, Malouel ajoute Dieu le Père et la colombe de l'Esprit, transformant la Pietà en Trinité.

 

Grande piéta ronde ; MALOUEL, Jean ; 1400-10  bois ; Musée du Louvre, Paris

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Le Christ mort soutenu par la Madone et St Jean ; BELLINI, Giovanni ; 1460 tempera sur panneau ; Pinacoteca di Brera, Milan

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Découvrir des prolongements

 

 L’ensevelissement des morts

est une  pratique qui n’a rien de spécifiquement chrétienne mais le Christianisme lui a donné une nouvelle dimension, comme attente de la résurrection.


Il est à noter que les formes d’ensevelissement ont changé et que le mort, d’abord enveloppé dans son linceul et déposé dans un sarcophage, ou placé dans une niche comme dans les catacombes, a ensuite été  mis dans un cercueil et enterré.

Le retour de la pratique antique de la crémation a d’abord été vu comme un signe antichrétien,  mais il est aujourd’hui sans signification particulière et très répandu  dans les pays anglo-saxons.

 

 

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