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LETTRE 69

ESTHER DEVANT LE ROI


 

 Pour ceux qui ont des problèmes avec la vision des images, comme d'habitude, reportez vous à Archives 

Esther,  par Danielle Beaumont-Ceruti, huile sur toile, coll.part. taille 146x92 cm,  2020

On a vu dans la Lettre 67 que le Livre d’Esther était original, je voudrais présenter aujourd’hui une œuvre qui ne l’est pas moins.

Il s’agit d’un diptyque qui passe de l’ombre à la lumière. A gauche les Juifs sont emmenés en déportation à Babylone, dont on aperçoit deux Ziggourat, les femmes sont représentées dans la tristesse, mais la dernière à droite du groupe, se retourne et  découvre une lumière, une lueur d’espoir. Un enfant dont on ne voit que la tête,  se faufile et prend une corde, qui en la suivant va lui permettre de passer vers un autre enfant, tenant l’autre bout de la corde,  dans la partie droite de tableau. Peut-être une allusion au fil d’Ariane qui permet de sortir  de la perdition.

 

En effet la partie droite du polyptique se passe au Palais du roi Assuérus, ce dernier est assis sur un trône adossé dans une salle aux colonnes,  surmontée des fameux jardins suspendus. La salle est occupée par trois femmes, un homme  et le jeune garçon. Ce dernier tient dans ses mains, la couronne d’Esther, bien  fragile, puisque se joue dans cette scène son avenir. La reine Esther  est à genoux, sa longue chevelure noire descend sur sa superbe robe,  au rouge éclatant, elle tend les mains et implore le roi. Elle  demande au roi de sauver les Juifs qui sont menacés de mort par son ministre. Il faut se souvenir que si Esther est la reine, elle ne peut cependant pas entrer voir le souverain sans violer une loi fondamentale, qui interdit toute visite imprévue. Le courage de passer outre, lui est donné par l’homme qui se trouve juste derrière elle et dont les mains semblent la bénir. C’est Mardochée, le responsable de la communauté juive,  celui qui a découvert le complot contre son peuple et qui a demandé à Esther de venir auprès du roi. Les deux autres femmes sont une suivante de la reine qui nous regarde et nous commente la scène, et l’ancienne reine Vashti, qui s’éloigne sachant qu’Esther a peu de chance. 

Si la luminosité joue un grand rôle dans cette œuvre, les couleurs sont aussi très importantes,  noires,  vertes et bleues, froides à gauche, plus chaudes à droite, avec surtout la robe d’Esther, d’un rouge éclatant,  pour  soutenir sa supplication.  

 Cette œuvre est librement interprétée  du ch .5 du Livre d’Esther

Le troisième jour, Esther mit ses vêtements royaux et se présenta dans la cour intérieure de la maison du roi, devant la maison du roi. Le roi était assis sur son trône royal dans la maison royale, en face de l'entrée de la maison. Lorsque le roi vit la reine Esther debout dans la cour, elle trouva grâce à ses yeux ; et le roi tendit à Esther le sceptre d'or qu'il tenait à la main. Esther s'approcha, et toucha le bout du sceptre. Le roi lui dit : Qu'as-tu, reine Esther, et que demandes-tu ? Quand ce serait la moitié du royaume, elle te serait donnée.

On l’appelle souvent la scène du sceptre, qui est absent dans le tableau ci-dessus. Mais aussi chez  Véronèse, sur cette huile sur bois, de 1555, à la galerie des Offices  

 

Claude  Vignon, peinture de 1624, au Louvre, mais dont on ne sait pas trop s’il s’agit d’Esther ou de Salomon

 

Le sceptre est ici chez le Tintoret huile sur toile de 1554,  59x203 cm,  Musée du Prado

 

Les autres tableaux  s’appuient  sur un passage rajouté dans la version  grecque du Livre d’Esther, la font s’évanouir

« Revêtu de tous les ornements de ses solennelles apparitions, tout rutilant d’or et de pierreries, redoutable au possible. Il leva son visage empourpré de splendeur et, au comble de la colère, regarda. La reine s’effondra. Dans son évanouissement son teint blêmit et elle appuya la tête sur la servante qui l’accompagnait.  Dieu changea le cœur du roi et l’inclina à la douceur. »

Encore Tintoret, huile sur toile de 1547, coll. Royale de Windsor

 

 Sébastien Bourdon huile sur toile  musée de Beauvais

 

Artemisia Gentileschi 1635, huile sur toile, Met New York

 

Et Antoine Coypel  huile sur toile de 1704 au musée du Louvre où l’on retrouve les jardins de Babylone et Mardochée.

 

 

 

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